Gâteau au chocolat

Il était difficile de s'occuper chaque jour. Le manoir avait beau être grand, il était aisé de tourner en rond sans rien faire. Surtout quand cela fait 12 ans que vous vivez dedans sans jamais sortir.
Chaque soir Elena réfléchissait à ce qu'elle pourrait bien faire le lendemain, il fallait toujours y penser pendant des heures avant de trouver quelque chose de nouveau. Mais grâce à son imagination, elle arrivait toujours à trouver un petit quelque chose qui change du quotidien.
C'est ainsi qu'elle avait décidé de faire un bon gâteau au chocolat pour tout le monde. Il n'y avait pas d'évênement en particulier, pas d'anniversaire, mais elle en avait eu envie. Tout le monde aime le gâteau au chocolat, et eux n'en mangeaient jamais. D'ailleurs, si le professeur avait été au courant, ils auraient été sanctionnés. Mais depuis 6 heures du matin, Malone était enfermé dans le grenier, sans donner signe de vie.
Ses frères et soeurs étaient tous éparpillés un peu partout dans le manoir. Elena était seule avec Keylan, son grand frère. Le premier à être arrivé ici. Ce dernier était entrain de séparer le blanc des jaunes des oeufs. Et il fallait l'avouer, il n'était pas très doué...

Keylan. Je pense que personne n'a envie de se retrouver avec des morceaux de coquilles d'oeufs dans la bouche en mangeant son gâteau.

Elena ne pouvait pas souvent cuisiner, mais elle s'y connaissait. La bibliothèque du manoir était immense et regorgeait de toutes sortes de manuels, dont une bonne dizaine sur la cuisine...

Frapper une coquille d'œuf sur le rebord du saladier... Réussir à mettre l'intégralité de l'œuf dans une moitié de coquille... Parvenir à mettre le truc jaune d'un côté et de balancer le liquide visqueux et blanc dans l'autre moitié de coquille... Quelle galère ! Décidément Keylan était beaucoup plus doué pour réparer un robinet qui fuyait ou re-fixer un manche à balais qui se détachait de la brosse... La cuisine ça demandait de la minutie, de la précision, et notamment la pâtisserie. Autant dire que Keylan n'était vraiment pas comme dans un poisson dans l'eau à cet instant. Ajouté à ce challenge, le jeune homme dû en plus supporter les sarcasmes de Elena qui se plaisait à se moquer de sa maladresse.
Il surmonter cette épreuve ! Il allait le faire.

Tiens, voilà ! Lança-t-il enfin, sans parvenir à cacher sa fierté. Fini le travail !

La jeune femme prit le saladier sans même regarder ni le résultat du travail acharné de Keylan, ni même le jeune homme qui souriait de toutes ses dents.
Mais qu'importe, après tout il n'avait pas non plus guérit du cancer...

La cuisine était déserte, et pourtant c'était un espace qui invitait à la convivialité, elle était extrêmement spacieuse. Pourtant ils étaient seul dans la pièce et il fallait avouer que pour un manoir qui accueillait des nombreux enfants et adolescents l'ambiance n'était pas à la frivolité... On aurait même pu dire, qu'au contraire, l'atmosphère était pesante.

... Espérons que le Professeur ne sorte pas de son grenier, je n'aimerais pas que tu ais des ennuis, tu en as assez eu ces derniers temps...

Juste avait-il fini sa phrase, la poignée de la porte s'ouvrit.

A cet instant Elena crut que son coeur s'était arrêté de battre. Si le professeur franchissait cette porte, ils allaient connaître le pire quart d'heure de leur vie.
L'adolescente attrapa machinalement le bras de Keylan et le serra très fort. Celui-ci étouffa un cris en se mordant la langue.
Perry, la petite dernière fit son apparition. Aussitôt Elena lacha le bras de Keylan et se laissa tomber par terre en soupirant.

Perry... Tu m'a fichu la peur de ma vie...

Perry était une petite fillette de 7 ans, qui était au manoir depuis approximativement ses 8 mois, personne ne savait exactement son âge. Elle avait de beaux cheveux blonds bouclés, et les yeux bleus très clairs. Ses frères et soeurs l'appellait "petit ange".

Qu'est-ce que vous faites ? demanda la fillette.

C'est une surprise Perry ! Retourne jouer, tu verra après de quoi il s'agit !

Perry resta quelques minutes debout à observer le 2 adolescents, la main toujours sur la poignée de la porte.
Elena la prit dans ses bras, quitta la cuisine et revint quelques secondes plus tard.

Je lui ai donné un conte. Mick est entrain de lui lire... Bon, tu en est où ?

Keylan avait les mains recouvertes d'une pâte jaunâtre.

Heu... C'est quoi ça au juste ?

Dès l'instant où Keylan et Elena découvrirent l'identité de leur visiteur le jeune homme profita de l'initiative de la jeune femme à ramener Perry à l'extérieur de la pièce pour s'occuper lui même de la suite des opérations. Il allait s'occuper de ce fameux gâteau au chocolat lui-même ! Après tout, cela ne devait pas être très sorcier ! La cuisine s'était de la minutie et de la précision, certes, mais c'était aussi et surtout une tâche où il fallait tout bêtement lire les instruction... Hop, c'est partit.

Battre les œufs

Facile.
Il chercha dans les placards, le robot. Il devait être bien rangé, il fallait pousser pas mal de trucs... Voilà ! On le branche. On appui sur le bouton... Oula ! Ça tourne vite ce machin... Bon allez, ça doit être normal... On met ça dans le saladier et on fait monter les blancs en neige !

Bon, et après...

Keylan se mit à lire avec attention le reste de la préparation tout en laissant l'appareil dans le blanc d'œuf. Mais apparemment, il devait vraiment y avoir un problème de vitesse sur ce machin. Le blanc montait bien mais le problème... c'était que tout giclait en tout sens. Par terre ! Sur les murs ! PARTOUT

Dans la précipitation, Keylan jugea plus radical de brancher complètement le robot.
Il constata les dégâts...

* T'façon, quand on fait de la cuisine on en fout toujours partout, non ?... *

Il versa ce qui semblait avoir était préparé par Elena dans un autre récipient. Les deux préparation mélangée, tout cela semblait ressembler un peu plus à un gâteau. Il se muni d'un cuillère en bois et commença à mélanger....
Du moins il essaya... Était-ce normal que ce soit si difficile à mélanger... ?

Comble de la malchance ce fut à ce moment critique que Elena choisit de réapparaître dans la cuisine...

Heu... C'est quoi ça au juste ?

Ras le bol ! Il voulait rendre service, et à quoi avait-il droit ? Elena le regardait comme s'il venait de commettre quelque chose d'abominable ! Sa petite erreur par rapport à la préparation devait probablement être réparable, non ?

Oh, et puis zut !...

La cuisine, très peu pour lui !

Messages : 28 Date d'inscription : 09/05/2010 Age : 33

Cassie était dans la bibliothèque en train de préparer un grand jeu pour tout le monde, pour la prochaine sortie "interdite" en foret... Elle adorait organiser de nouvelles choses, prendre des risques ...
Alors lorsqu'elle vit Elena ramener Perry dans la bibliothèque avant de disparaitre aussitôt limite en courant vers la cuisine... Cassie ne put retenir un petit sourire d'excitation car elle sentait qu'il se passait des choses bien interdites par là-bas...

Elle se rendit donc dans la cuisine... Ouvrit la porte.. Et vit bien à la tête que faisait Keylan et Elena, qu'un atmosphère de peur ..; ou plutôt de stress, habité la cuisine et surtout ses 2 occupants rebelles !
Cassie s'entendait très bien avec Elena, et c'est en partie avec elle, que se déroulaient les plus risqués des interdits !

Alors , on fait des cachoteries ?? lança Cass' avec un large sourire, tout en refermant la porte. On aurait dit qu'un ouragan en farine, oeuf, et sucre venait de ravager les murs et le sol de la cuisine !!

Cassie ouvrit grand les yeux lorsqu'elle constata les dégats et les ouvrit encore plus grand quand elle comprit ce qu'ils mijotaient !! Et contre toute attente, elle commenta :

waouhhh !!!! C'est trop fort ça !! Génial !!! Je peux participer ?? On commence par quoi ??

Elena et Keylan l'a regardé bizarrement comme s'ils étaient ébahies par sa réaction !!
Cassie s'était avancée vers eux, avait rejoins la table de préparation, s'était adosée au mur encore propre qui se trouvait non loin, avait chopé un carré de chocolat... Mais elle s'arrêta de mâcher quand elle vit comment ses deux coloc la regardaient... Elle eut juste le temps d'émettre un : Bah quoi ?? avant d'entendre un craquement dans les escaliers du haut...

Pour la deuxième fois en quelques minutes le coeur d'Elena se stoppa net. Non, ce n'était pas possible, Malone ne pouvait pas déjà descendre. Quand il se levait tôt pour aller dans son labo il y passait toujours la journée, c'était bien connu ! Pour une fois qu'ils préparaient quelque chose de bon qui allait ravir tout le monde ce n'était pas le moment de tout gacher...
Elena se tourna vers la cuisine et jugea l'étendu des dégats.
Les murs étaient recouverts d'une pâte jaunâtre toute collante, des gouttes de préparations jonchaient le sol, sans parler de l'état physique de Keylan.

Vite !

A cet instant, les trois adolescents eurent le même reflexe : ils se précipitèrent vers les éponges et les torchons et se mirent à frotter ardemment les murs et les sols. Elena attrapa un morceau de sopalin et le donna à Keylan qui s'épongea la tête en manquant de renverser un autre plat.

Les pas se rapprochaient, ils n'auraient jamais assez de temps...

Messages : 28 Date d'inscription : 09/05/2010 Age : 33

Les 3 orphelins se voyaient entrainés dans une belle panique qui n'arrangeait pas leur efficacité !!
Comment était-il possible que malone soit déjà entrain de descendre les 3 escaliers qui mènent au grenier ?
Le temps pressait. Ils s'étaient armés d'éponges et de sopalins pour nettoyer les dégats engendraient par une inaptitude masculine à cuisiner !

Alors que Cassie frottait l'un des 3 murs touché durant la bataille avec le mixer, elle eut une révélation (j'aime ce mot =P)...

Ok, j'ai une meilleure idée !! Voilà ce qu'on va faire : Keylan, toi t'es pas en mesure d'apparaitre comme ça devant Malone c'est clair !! Elena, il faut absolument que quelqu'un aille faire diversion et empêche le professeur de rentrer dans la cuisine... Tu peux y aller ?? Moi j'ai l'habitude des corvées, je me charge de nettoyer la cuisine... Keylan, tu m'aides après t'être lavé ?!...

Cass' attendait leur réponse, mais ne lachait pas son éponge, et son mur ! ... Elle continuait de frotter, frotter, frotter... C'était halucinant comment un simple oeuf pouvait être tenace !!!
Au bout d'une minute sans réponse, Cassie se retourna pour voir ce qu'il en était des 2 jeunes et de leur décision....

Elena soupira. Biensûr l'idée n'était pas mauvaise, et elle n'était pas non plus mauvaise comédienne, mais quand il s'agissait de Malone, c'était autre chose...
La jeune femme ôta son tablier, se dégagea les cheveux et enleva les dernières traces de farines sur son tee-shirt. Elle essaya de prendre un air totalement neutre, et sortit de la cuisine à pas de loup. L'adolescente marcha frénétiquement jusqu'au bas des marches, où Malone venait de poser les pieds.
Ce dernier était habillé de son habituel blouse blanche, il affichait un air contrarié, encore une de ces expériences qui devaient avoir mal tournée. C n'était donc pas le moment d'en rajouter une couche.

Bonjour professeur !

Ce dernier se tourna fébrilement vers Elena? Il fronça ses sourcils broussailleux et rajusta ses lunettes sur son gros nez rond.
Elena essaya de trouver quelque chose à dire, en effet elle n'avait même pas réfléchis à ce qu'elle allait lui raconter pour l'occuper.

Monsieur, j'ai... J'ai remarqué qu'une des fleurs du jardin avait mauvaise mine...

Quelle idée géniale...

Oui je... On dirait que certaines pétales... En fait elles... On dirait qu'il y a une éspèce de moisissure étrange...

Quelle cata...

Messages : 33 Date d'inscription : 10/05/2010

Le professseur claqua la porte derrière lui. Il avait passé un temps fou dans ce grenier aujourd'hui. Et tout cela pour quoi ? Pour y perdre son temps. Aujourd'hui la journée n'était pas bonne. Il allait descendre, jeter un coup d'oeil sur ses protégés et peut-être que ce petit changement d'air lui remettrait les idées en place. Sale journée. Oh, ça oui... !
Il posa un pied sur la première marche des escaliers qui craqua sous son poids. Il s'arrêta. Du bruit. Cela semblait provenir de la cuisine. Pourquoi ? Ca n'était pas l'heure de souper pourtant...
Il entreprit de continuer à descendre les escaliers et quelle fut sa surprise de découvrir au pied des marches la petite Elena. Pourquoi avait l'air-t-elle d'attendre le Professeur ? Cela n'était pas son habitude de vouloir lui parler...

Bonjour professeur !

Il se contenta d'un signe aimable de la tête, il valait mieux rester méfiant. Cela n'était décidément pas dans ces habitudes de lui parler et il savait qu'elle avait une enfant assez récalcitrante, mais... une bonne petite quand même.

Elle se mit alors à lui parler des fleurs du jardin, quelle idée ! Le Professeur avait donné la charge à un de ses enfants de s'occuper des fleurs. C'était SA tâche.

Parles-en à Daniel ma petite... Répondit-il d'un air absent.

Il entendit un petit bruit provenance de la cuisine. Cette fois il en était sûr, c'était bien de la cuisine. Il se dirigea vers la pièce mais Elena se mit en travers de sa route, l'air désespérée.

Elena. Tu as quelque chose à me dire... Demanda-t-il sans parvenir à canaliser une colère qui bouillonait vicieusement au creux de son estomac, en regardant la porte de la cuisine au fond du couloir. On enfreignait les règles. Il le sentait...

Elena avait l'impression que son coeur allait sortir de sa poitrine. Il battait à tout rompre, l'empêchant de réflechir et de trouver une solution.
Quand le professeur s'avança vers la cuisine, elle eut le reflexe de se mettre en travers de son chemin, une réaction qui en disait long sur ses intentions. Malone allait bien évidemment se douter qu'on voulait lui cacher quelque chose mais Elena ne se découragea pas. Son cerveau bouillonait, il fallait trouver quelque chose de bien, quelque chose de réaliste sinon ils allaient voir tous le droit à une visite au cachot, où quelque chose dans le genre. Et cela n'avait rien d'agréable, c'était bien pire qu'une prison. Le noir, l'humidité, le silence ou parfois même les cris des autres orphelins qui avaient peur du noir. Car oui, Malone n'hésitait pas à faire subir cela aux plus jeunes d'entres eux. Il disait que c'était pour leur bien, mais Elena n'en avait que trop souffert.

Professeur...

Une idée, il fallait une idée. Elle n'y arrivait pas, la pression était trop grande. Son cerveau n'arrivait même pas à trouver une excuse correcte, c'était le trou noir...
Elena entendit un bruit de casse provenant de la cuisine. Cette fois s'en était trop pour le professeur. Ce dernier bouscula Elena qui n'eut pas le temps de réagir et entra en trombe dans la cuisine. L'adolescente se pinça les lèvres et ferma les yeux.

Il fallait ranger, essuyer, ranger, tranger, se dépêcher et tout cela vite, très vite. Keylan courait dans tous les sens et faisait tellement de choses à la fois que son cerveau avait fini par déclarer forfait et il laissait le jeune homme aller à son rythme éffréné tout seul.
Keylan entendit Elena derrière la porte, puis la voix profonde et lente du professeur. Il était si près ! Il ne devait probablement plus faire beaucoup de pas pour atteindre la poignée de la porte et y découvrir la chaos qui habitait la pièce.
Mais en fin de compte, les deux adolescents allaient plus vite qu'ils ne l'avait cru au départ. Une ultime tâche jaunâtre sur le carrelage que Cassie s'empressa de faire disparaître et la cuisine redevint impeccable. Mais maintenant comment expliquer leur présence dans la cuisine. Cassie et Keylan se regardèrent à un même moment, pensant tous les duex la même chose. On entendit la main du Professeur se poser sur la poignée de la porte.
Sans plus réfléchir et sans même vraiment se rendre compte de ce qui faisait lui-même le jeune homme s'empara d'un couteau attrapa un pan de son pantalon au niveau du genou et infligea au tissu une large entaille. Il reposas le couteau sur un élément de la cuisine mais son geste fut trop rapide et maladroit; Un pot en verre qui refermait deux bons kilos de pâtes se brisa sur le sol.

Le regard du professeur apparu dans l'entrebaîllement de la porte. Ses yeux tombèrent sur les adolescents. Une veine au niveaud e son front gonfla. Puis il vit la déchirure du pantalon de Keylan. Puis, le comble de la malchance, Le pot brisé en mille morceau.
Elena derrière regarda en même temps que le Professeur la scène, le visage blafard apparemment prête à rendre l'âme...

Messages : 13 Date d'inscription : 11/05/2010

Jellamina avait passé la moitié de la journée tranquillement intallée sur son lit, à bouquiner la théorie de l'évolution de Charles Darwin. Quand elle entendit des pas qui provenaient du bureau de professeur, elle s'empressa de se lever pour lui dire bonjour.
Cependant, quand elle arriva dans les marches, ce dernier était déjà devant la cuisine. Jellamina descendit quatre à quatre les escaliers et arriva presque en bavant devant le professeur. Elle afficha un grand sourire en le regardant, mais son sourire se transforma en grimace quand elle vit l'état de la cuisine, et du genoux de McFerson.
L'adolescente ouvrit grand les yeux (ce qui lui donnait un petit air de hiboux apeuré) et entra en trombe dans la pièce en bousculant Elena qui s'écrasa contre le mur.

Professeuuuuuuuuur, dit-elle d'une voix chevrotante. Mon Dieu mais ce n'est pas possible !

La première réaction d'un être humain à peu près normal, aurait été de courir voir Keylan et sa jambe, mais Jellamina se dirigea à l'opposée vers le pot qui s'était écrasé au sol.

Mais vraiment ! Vous n'êtes que des maladroits ! Professeur je suis tellement désolée...

Jellamina attrapa avec frénésie les morceaux de pots et les reposa sur la table.

Ne vous inquiétez pas je vais vous les recoller.

Puis elle se dirigea à coté du professeur, et le regarda les yeux remplis d'affection.

Messages : 33 Date d'inscription : 10/05/2010

Dès l'instant où le Professeur constata l'étendue des dégâts il passa par plusieurs états d'esprits. Tout d'abord, il fut extrêmement hors de lui de voir les adolescents dans la cuisine, ce qui avait alors confirmé ses hypothèses. Puis il avait vu le pantalon déchiré du jeune Keylan et en avait conclu que s'il était dans la cuisine c'était peu être pour soigner sa blessure... Son regard s'était ensuite finalement arrêté sur le désastre qui souillé le sol.
Le professeur Malone aimait l'ordre et la propreté. Etant un scientifique, il aimait les choses droites, propres. Maniaque de la propreté ? Peut-être mais il ne le dirais pas de lui-même. Ah, ça non !

Keskeuséketoutsètepagaillencor !! Marmona-il alors dans ses dents, gagné par une colère que les adolescents ne semblaient que trop connaître.

Une autre adolescente pénétra alors en trombes dans la pièce. Le Professeur aimait bien cette petite, elle ne causait pas vraiment de problèmes.
Elle se trouva être immédiatemment compatissante du chamboulement et de l'énervement que le Professeur ressentait à ce moment. Elle plongea presque de tout son long sur les pâtes qui étaient répandues en peu partout sur le sol dans le but de tout remettre en place, comme si elle tentait de dissimuler un spectacle obsène, fort gênant.

Elle mettait vraiment beaucoup de passion dans ses paroles et le Professeur en fut touché, cela lui montait bien les orphelin qui savaient se faire reconnaissant du don qu'il leur avait fait de les accueillir sous son toit. Mais il savait que cela n'arrangerais pas pour autant la casse, il quitta alors la jeune fille du regard pour se tourner vers le seul jeune homme présent dans la pièce, Keylan qui avait le pantalon déchiré.

La trousse de couture n'est pas ici, je me trompe ?...

Tous se regardèrent d'un air ahuri.

Sortez d'ici. Keylan c'est toi qui a fait tomber ce pot en verre ??

Il hocha nerveusement la tête.

Je te pris de bien vouloir nettoyer tout ça avec Jellamina. Vous autres vous sortez, j'ai deux trois mots à vous dire.

Le Professeur sortit de la cuisine suivit de Cassie et Elena qui ne semblait pas en mener large. Le jeune homme avait l'air plutôt résigné, mais tout de même soulagé de ne pas avoir eu de punition, il resta en compagnie de la jeune fille brune pour mettre en peu d'ordre.

Messages : 13 Date d'inscription : 11/05/2010

Jellamina suivit des yeux le professeur quittant la pièce, telle une lumière céleste s'éloignant du paradis...
Quand il fut partis, elle se tourna avec nervosité vers le petit rat d'égout qui était au sol entrain d'éponger sa blessure avec un vieux chiffon tout crasseux.

T'es content ? lui demanda t-elle la voix suraiguë. T'es vraiment un... Un... Petit crétin !

Elle n'avait pas trouvé insulte plus grossière pour le qualifier. Cet idiot ne la regardait même pas, il rempa sur le sol et s'appuya contre le mur qui communiquait avec le salon.
Jellamina courut se mettre entre le mur et lui, et le repoussa.

Tu ne crois quand même pas que je vais te laisser écouter leur discussion ? Si tu n'y est pas invité c'est pour une raison !

Une fois de plus McFerson l'ignora complètement. Jellamina détestait plus que tout quand on se comportait avec une telle arrogance envers elle.

Oh tu m'écoute ?!

Ce dernier eu le CULOT de lui faire signe de se taire avec son doigt. Jellamina entra dans une telle fureur que son teint habituellement neigeux pris une couleur rouge tomate.

NON MAIS TU TE PREND POUR QUI ESPECE DE...

Jellamina !

Keylan avait prononcé son nom à un moment si innatendu qu'il sursauta avec la même force que la jeune femme. Sans avoir vraiment haussé le ton, sa voix était si sèche et brusque qu'elle suffit à faire taire cette petite pimbêche.

Qu'est-ce que tu pourrais te taire juste quelques instants ? J'aimerais simplement...

...Mais demander à Jellamina de se taire, et qui plus est se taire pour entendre une discussion privée du proffesseur, c'était comme demander de l'eau en enfer... La jeune fille continua alors à débiter un flot discontinu de paroles à l'adresse de Keylan. Elle appuyait bien de belles remarques bien acerbes sur "les gens irrespectueux" et "qui ne faisait que se méler des affaires des autres". En définitive, à part dire que Keylan était un "petit mal- élevé", le jeune homme ne pu entendre d'autres nouveautés, mais il fallait avouer que tout cela commençait vraiment à l'exaspérer au plus haut point...
Sa patience et son magnianisme avaient leurs limites. Mais lorsque cette dernière, après cinq providentielles petites secondes de silence, avait recommençé à descendre plus bas que terre le jeune homme il pu déterminer les limites de sa politesse, et, bien qu'il fallait s'y attendre : Keylan explosa.

Ecoutes Jellamina. Si tu n'es pas capable de fermer ta bouche cinq minutes, et si tu n'arrive pas à mettre dans ta petite tête d'idiote que le Professeur -que tu vénère plus que tout- est n'est pas le papa bienveillant qu'il veut que l'on croit, c'est que tu ne vaus pas mieux que moi, loin de là !

La jeune femme resta sans répliquer. Peut-être était-elle en train d'analyser ce que venait de dire Keylan. Il lui avait peut-être dit cela trop rapidement pour qu'elle comprenne tout de suite, après tout...
Il ramassa un dernier morceau de verre qui trainer par terre et le mis avec les autres en tas.

Je ne mets pas le puzzle dans la poubelle. Puisque tu veux apparemment recoller le pot pour le Professeur...

Sa voix loin d'être moqueuse se serait plutôt qualifiée de méprisante. Keylan éatait un jeune homme bon, avenant et protecteur. Il aimait presque tout le monde dans le Manoir, mais Elle... Cette petit pimbêche qui faisait tout pour rendre fière le Professeur aux détriment de ses frères et soeurs... Elle. Keylan n'aurait jamais pu s'entendre ou même respecter cette fille ingrate.

Messages : 13 Date d'inscription : 11/05/2010

Jellamina regarda McFerson sans savoir quoi répondre. Ce dernier lui avait ôté les mots de la bouche.
Elle le suivit des yeux quand il quitta la pièce, la bouche grande ouverte. Au moment où il disparut derrière la porte, Jellamina fit un pas en avant et s'apprêta à lui hurler dessus, puis elle se ravisa et recula son pied droit, qui heurta son pied gauche, ce qui la fit trebucher contre la table.
Pendant quelques instants la jeune femme resta hébétée au sol, puis elle jeta un regard furtif vers la porte, vérifiant que personne ne l'avait vue, et surtout pas McFerson. Puis elle se releva gracieusement en se massant le pied (oui cela la mettait dans une position particulièrement ridicule).
Après avoir calmé la douleur, elle attrapa un tube de colle dans un des tiroirs et tenta de recoller le pot cassé.
Ce fut une heure plus tard que l'adolescente termina son travail. Le pot ne ressemblait plus vraiment à un pot, mais "c'est le geste qui compte". Elle reposa le pot sur la table et quitta la cuisine pour rejoindre les autres dans le salon. Elle aimait voir les petits morveux se faire remettre à leur place !